Comment évaluer la difficulté d'une randonnée ?

Les conseils pour bien préparer sa randonnée en montagne

Cet été, vous partez en montagne pour faire de la randonnée. Habituellement, vous marchez 10 à 15 km et vous vous demandez comment évaluer la difficulté d’une randonnée en montagne. Peut-on faire autant de kilomètres en altitude ? Comment le dénivelé entre-t-il en ligne de compte ? Existe-t-il des cotations de randonnée ? Que faut-il emporter en randonnée ? Dans cet article, on vous explique tout pour bien préparer vos prochaines randonnées en montagne.

Comment évaluer la difficulté d'une randonnée ?
©David Machet - Alpage des Avanières à Saint-Nicolas-la-Chapelle
 

Randonnée en montagne : le dénivelé avant les kilomètres

En montagne, par définition, on monte et l’on descend. Cet effort fatigue nos muscles différemment qu’en randonnant à plat. Pour la majorité des gens, monter 800 à 1000 mètres de dénivelé sera ainsi un effort important. Il apportera également une satisfaction inégalable. Il permet d’accéder à des paysages grandioses, inaccessibles autrement, à des ambiances différentes, et permet également de se dépasser.

Par ailleurs, il ne faut pas négliger la descente qui sollicite beaucoup les muscles des cuisses et les articulations. Ainsi, faire 15 km de randonnée en montagne avec 1000 mètres de dénivelé présente beaucoup plus de difficultés que de le faire sur le sentier du littoral relativement plat.

Pour évaluer la difficulté d’une randonnée, il convient donc d’évaluer sa distance, son dénivelé, mais aussi son profil en long. En effet, une randonnée enchaînant plusieurs montées et descentes pourra être très fatigante. Si vous partez sur plusieurs jours, il convient donc de ménager des pauses, bivouacs ou baignades aux bons endroits pour apaiser vos muscles.

Surtout, la difficulté d’une randonnée diffère selon le profil des randonneurs. Certains feront 20 km par jour et 2000 m de dénivelé. D’autres feront 10 km par jour et 500 m de dénivelé. Les uns ne sont pas plus méritants que les autres, le plaisir n’étant pas proportionnel à l’effort.


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©Office de Tourisme du Val d'Arly - Sentier du saut du chamois
 

Balisage de randonnée : se fier aux temps de parcours plus qu’aux kms

En France, en montagne, le balisage des randonnées est assez conséquent. Souvent, les distances ne sont pas balisées en kilomètres, mais en temps de parcours. Les responsables du balisage prennent un temps de déplacement moyen pour indiquer le temps pour atteindre un objectif donné (un lac, un sommet ou un col). La difficulté du parcours, sa pente et sa distance influent donc sur le temps de déplacement.

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©C.cattin - Signalétique de randonnée en location au Grand-Bornand

Si vous emmenez de jeunes enfants en randonnée, vous risquez de mettre un petit peu plus de temps. Si vous marchez vite, vous risquez de mettre moins de temps. Vous pouvez aussi retrouver souvent des indications de temps de déplacement sur les topos de randonnée (en livres ou en ligne).

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Les cotations des randonnées en montagne

Il n’existe pas de cotation de randonnées uniformes sur le territoire. Toutefois, la fédération française de randonnée pédestre (FFRP) a créé une cotation et une norme de classement technique faisant autorité. On la retrouve notamment dans les topoguides de la fédération et sur son site web.

Le système de cotation de la FFRP donne une note de 1 à 5 sur 3 critères :
  • L'effort (en fonction de sa durée et son dénivelé notamment).
  • La technicité (en fonction du sol et des obstacles).
  • Le risque (si l’on passe des barres rocheuses par exemple).

L’indice d’effort (IBP) est aujourd’hui directement calculé avec une trace GPS téléchargée en ligne sur le site de la FFRP.

Mais ce qui est important, c’est surtout de connaître vos capacités et vos habitudes de randonnée. Si vous faites facilement des randonnées de niveau 4 chez vous, vous saurez que l’effort y est à peu près équivalent quoi qu’il en soit, même en montagne.

Parmi les sites de randonnée présents en ligne, Altituderando, Visorando ou bivouac.net présentent la difficulté des randonnées en 3 catégories : faciles, moyennes et difficiles. C’est une cotation qu’on retrouve souvent dans les topoguides également.

Si cette catégorisation est simple et compréhensible, elle pose toutefois des questions d’interprétation et de subjectivité, autant pour le rédacteur du topo que pour le lecteur. Il conviendra donc d’analyser le texte du topo, son dénivelé et son profil en long pour comprendre si la difficulté de la randonnée est adaptée à votre pratique ou non.

Comment évaluer la difficulté d'une randonnée ?

 

Comment évaluer au mieux la difficulté d’une randonnée ?

De nos jours, la majorité des randonnées possèdent des topos en ligne. Ces derniers sont faits par des passionnés, avec une trace GPS, des illustrations en photo et des commentaires d’utilisateurs. On y trouve également la distance du parcours et le profil en long. Selon votre habitude de randonnée, vous pourrez facilement juger si la randonnée est faite pour vous ou non.

Comment évaluer la difficulté d'une randonnée ?
©Geoportail - La carte IGN permet d'identifier les chemins et leur altitude

Si ça reste obscur pour vous, le plus simple est de randonner de manière progressive. Commencez par une randonnée en montagne de 8 km et 300 mètres de dénivelé. Faites-vous une idée. La fois suivante, vous pourrez tenter 500 mètres de dénivelé, puis 800. Au-delà de 1000 mètres, la randonnée demande tout de même un peu d’entraînement et d’habitude.
Dirigeant

Dirigeant de Planet Voyages, j’ai acquis une expérience de 24 ans dans le domaine des vacances à la montagne en saison estivale. Je peux vous guider vers la meilleure destination et vous conseiller selon vos besoins et vos préférences.